Mairie de Serraval

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La vie économique

  • Publié : 1er septembre 2011
  • Mis à jour : 6 septembre 2011

LA POSTE ET SERRAVAL

Vers 1900, un bureau de poste est installé à Serraval, il est géré par MM.Deplante, Goy et Lavorel.
Le titulaire distribuait le courrier à pied et son épouse tenait le bureau de poste.
 

 

Plus tard, le service est assuré par F. Cugnet qui tient également « l’hôtel-pension de la Tournette ».
A la gare de Thônes, il déposait son sac de courrier, en fin de matinée, il remontait à Serraval avec des voyageurs, desservant également Les Clefs et Le Cropt.
Dès 1929, un service automobile fut assuré par une entreprise de Serraval, jusqu’à ce que la poste assure elle-même sa distribution.

Le relai poste

Aujourd’hui, le service postal est assuré par la Petite Epicerie.

 

 

 
LA VIE ECONOMIQUE DE SERRAVAL
Les petits ramoneurs
Au Moyen-âge, un millier d’habitants de Serraval vivent essentiellement de l’agriculture ; ressources insuffisantes.
Dès le XVIIème siècle, les autorités françaises se préoccupèrent de la prévention d’incendies qui ravageaient les villes. Il fallait ramoner régulièrement les cheminées.
La croissance de la population urbaine, au XVIIIème siècle, accéléra la demande.

 

 

En Savoie, de nombreux jeunes s’embauchèrent comme ramoneurs. La région de Thônes, Les Clefs, Manigod, Serraval et Le Bouchet fournit une main d’oeuvre nombreuse.
A pied, ils partaient en automne (août-septembre) pour la Marne, le Doubs, le Jura, la Côte d’or et même la Belgique. Ils ne revenaient qu’au printemps (mars-avril) pour les travaux des champs. On laissait partir des petits garçons, avant même leur première communion.

 

 

Vers 1755, on a trace de quelques écrits, mentionnant le départ de 80 serravatins. Ils ramenèrent un louis neuf chacun dans la paroisse.
En 1756, 20 garçons domestiques partent pour l’armée, à Paris.
En 1810, c’est 80 enfants de la vallée qui partent (20 des Clefs, 20 de Manigod et 40 du Bouchet-Mont-Charvin et Serraval.
On laissait partir les jeunes, sans écrit, juste sur parole. Les employeurs promettaient de les nourrir, de leur fournir une paire de souliers neufs et quelques vêtements. Ils n’étaient pas toujours bien traités et parfois, les accidents étaient fatals.
Les parents recevaient 10 à 25 francs par enfant et par saison.
Et d’autres émigrèrent à l’année comme commis, colporteurs dans les grandes villes françaises.

 

 

 

ACTIVITES ARTISANALES

 En 1880, on compte 3 scieries.
 Au XIXème siècle, on trouve trace d’un atelier de tissage de soie (pour l’industrie de Stanzi à Faverges) au Villard de Serraval.
 Au début du XIXème siècle, on exploite une carrière de gypse au Sulens. On débite de gros blocs qui sont acheminés sur Faverges ou Thônes. L’exploitation était toujours en activité vers 1860.
 La première taillerie de diamants fut construite au Bouchet Mont Charvin en 1870. Elle ferma ses portes à la mort de son patron, V. Curt. L’activité reprit en 1906 et ferma définitivement en 1914.
Dans les années 1902-1905, un atelier fut créé à Serraval par J. Blanc-Garin (ancien ouvrier du Bouchet) à Crève-Beuf. Puis un autre s’installa au pied du grand pont.
La guerre de 1914 interrompit ses activités. En 1924, le travail reprit pour un diamantaire de Saint Claude. En 1926, on compte encore 8 ouvriers
Mais la crise économique de 1929 eut raison de cette activité artisanale. Il ne reste même plus aucune trace d’anciens bâtiments.
On choisissait les emplacements de ces ateliers en fonction de la lumière et d’un bon débit d’eau (rivière). Après un apprentissage de 8 mois, on devenait tailleur de diamants. Le travail était rude. Il fallait une bonne vue, de la patience et beaucoup d’habileté. Les moyens de taille étaient rudimentaires. On réduisait le salaire si un diamant était perdu.
Aujourd’hui, la commune compte 7 artisans dans les domaines des travaux publics, etc.